Dès l'aube de la pensée philosophique en occident, l'Ecole d'Elèe souligne le caractère absolu de l'être. Découverte des plus importante, qui ne cessera d'exercer une profonde influence sur tout le cours de la réflexion philosophique. Platon s'attache à réhabiliter l'intelligibilité du multiple : il y a « des idées » subsistantes; et Aristote dégage l'intelligibilité du multiple matériel : il y a « des catégories » obtenues au moyen de l'abstraction. L'un et l'autre s'efforce d'y découvrir un ordre : rapports (...) de participation, selon Platon ; rapports de causalité, selon Aristote. Platon se dégage de la tenaille de Parménide, — ou l'être, ou l'absurde néant, — en distinguant deux néants : l'un, qui est le contraire de l'être, est absurde ; mais l'autre, qui est l'altérité, est parfaitement intelligible, une idée, un être véritable. Ce non-être relatif, à savoir l'altéritê, est aussi universel que l'être correspondant, à savoir ceci, cela, êtres corrélatifs. Pour autant, l'unité fondamentale du monde des idées est une unité d'ordre, une multiplicité, et non plus l'unicité à la manière de Parménide. Il est vrai que de toute son âme Platon aspire à une unité suprême et unique, mais il ne réussit pas à l'intégrer techniquement dans son système. Aristote, qui pose carrément en principe que l'être a des sens multiples et irréductibles, notamment les catégories, découvre, lui aussi, un ordre qui unit les catégories entre elles, de même qu'un ordre qui unit toutes les réalités substantielles en les reliant à un Premier Moteur : il est vrai que cette dernière influence ne peut pénétrer jusqu'au fond de la réalité, puisque celle-ci est autre chose que du mouvement, et que par conséquent cette réalité, fondamentalement non unifiée, demeure fondamentalement inintelligible. Il est intéressant de rapprocher de ces deux systèmes « essentialistes » celui de Hegel, dont le mouvement dialectique part de l'être et se porte immédiatement vers le non-être correspondant, considéré comme intelligible : l'être s'en trouve radicalement « relative » . Aussi bien, c'est dans l'élaboration ultérieure de l'être qualifié, quidditatif, que Hegel cherche, mais en vain, l'idée absolue. Plotin réussit à formuler nettement le problème du relatif et de l'absolu et à s'orienter vers une solution : il souligne le caractère radicalement relatif de la réalité relative, ce qui implique le caractère radicalement indépendant de la réalité absolue. Comme il continue à entendre l'être à la manière essentialiste de Platon et d'Aristote, il va de soi qu'il ne lui est pas possible d'identifier l'être et l'absolu : la réalité suprême, l'Un, est donc au delà de l'être, de même qu'il est au delà de l'intelligence, dont l'objet propre est l'être. En distinguant la quiddité et l'existence, Avicenne introduit, à côté de la quiddité, une nouvelle dimension où pourra se mouvoir l'intelligence. Néanmoins c'est sur la quiddité qu'il met l'accent : considérée en elle-même et indépendamment de toute rapport virtuel ou actuel avec l'existence, la quiddité à un sens complet ; au contraire, l'existence ne se conçoit que se rapportant à la quiddité. C'est du côté de la quiddité que se trouve l'absolu. S. Thomas reprend la distinction avicennienne, mais en la retournant : car c'est à l'esse qu'il accorde la primauté : l'esse est acte, la quiddité est puissance ; l'esse est la perfection fondamentale de tout, à laquelle toute réalité participe. C'est dans la ligne de l'esse que se trouve l'absolu. Heidegger fait observer que depuis Platon la philosophie se trouve sur une mauvaise voie : c'est toujours de l « étant » qu'elle s'est occupée, c'est-à-dire, de l'être qualifié, tandis qu'elle a négligé l'étude de l'être lui-même. Sans doute a-t-il raison pour une bonne part, mais il ignore que S. Thomas a élaboré une philosophie authentique de Yesse, que beaucoup sont trop enclins à ne pas considérer. Comment justifier le point de départ et le point de vue d'une philosophie de l'être ? Où les trouver ? Non pas dans quelque secteur particulier où Ion rencontrerait l'être pur, mais dans tout secteur, dans toute expérience. C'est sur le fait qu'il faut s'appuyer, sur le fait dont l'homme de science déclare qu'il est plus fort que le Lord Maire de Londres. L'homme de science se borne à noter les faits et à en chercher la régularité ; le philosophe s'attache à découvrir la raison de la solidité absolue des faits et à dégager ce que cela implique. Lorsqu'on a exposé tout ce qu'est une réalité donnée, tout ce que sa quiddité comporte, on n'a nullement fini de dire ce que cette réalité contient d'intelligible, puisqu'on n'a pas encore déclaré que cette réalité est, qu'elle existe. Sans doute, Kant est-il d'avis que l'intelligibilité de cent thalers existants ne dépasse en rien celle de cent thalers possibles, mais il est pourtant certain que le jugement d'existence, qui est un jugement, est affaire d'intelligence, d'intelligibilité : il manifeste d'emblée la solidité irréfragable de l'être ; rien ne pourra plus jamais effacer ce qui a été et, désormais, absolument tout doit en tenir compte. C'est cela même qui est à la base de la connaissance vraie, à savoir de celle qui saisit « ce qui est ». Ceci ne contredit en rien la relativité des faits : c'est précisément le fait qui nous révèle l'absolu, c'est le relatif qui se montre comme étant absolument relatif. Tout comme c'est de la situation dans laquelle je me trouve que j'ai conscience et que c'est donc en elle que je domine et transcende la relativité qui est propre à cette situation. L'absolu que je saisis est celui qui me révèle le relatif. Mon point de vue, qui n'est qu'humain, n'est jamais celui de Dieu : cependant il contient une valeur d'absolu. Et la donnée qui m'est présentée n'est pas l'être divin : cependant elle manifeste une signification d'absolu, à savoir la signification d'être. Dans cette signification, tout coïncide, car ce qui ne s'y trouverait pas, serait pur néant. Tout se rencontre dans une identité fondamentale. C'est à raison de l'être qu'il contient que la réalité parle à l'intelligence, comme aussi à la vie appetitive : c'est grâce à sa signification d'être, que la réalité peut m'être « présente ». Aussi bien, pour y répondre, pour résoudre les problèmes qu'elle pose, il n'est que de s'en approcher et de se laisser guider par elle. On peut montrer que la signification absolue d'être que manifeste toute donnée exige un principe réel unique qui fonde toute réalité. Ce principe ne peut se concevoir, ni sur le mode d'une substance, ni sur celui d'une cause particulière, car l'une et l'autre sont essentiellement relatives. Il ne peut s'entendre que comme l'Absolu, dégagé de tout rapport : si toutes choses sont intégralement dépendantes de cet Absolu, lui-même ne peut dépendre de rien et il garde nécessairement son indépendance totale. Il apparaît clairement qu'il ne sert à rien de se mouvoir, « horizontalement », le long d'une série de causes dans l'espoir d'en découvrir une, par exemple la première de la série, qui permettrait davantage de se porter, « verticalement », vers l'Absolu ; car du fini à l'Infini la distance demeure partout la même et la difficulté est toujours égale : le passage du fini à l'Infini est unique et il exige d'être examiné et justifié avec soin. L'argument en question est d'une nature spéciale : il s'agit d'atteindre l'Infini à partir du fini et, de plus, au moyen d'une intelligence finie. Aussi bien, n'atteignons-nous jamais immédiatement l'Infini en lui-même, mais uniquement dans le fini et tel que le fini nous le révèle. Donc c'est tout en pensant le fini qu'il nous faut penser l'Infini, à savoir comme exigence fondamentale de ce fini. C'est en ce sens qu'on dit que de l'Infini au fini il y a relation logique. Cependant, par là-même nous comprenons que nulle relation réelle ne peut lier l'Infini au fini. Ceci ne signifie nullement que l'Absolu divin serait entièrement isolé et loin de toute réalité finie ; mais tout au contraire, que Dieu est plus près de la créature qu'aucun terme relatif ne peut jamais l'être du terme qui lui correspond : l'Absolu créateur, souverainement indépendant et transcendant, est tout aussi parfaitement immanent, c'est-à-dire toujours intimement et activement présent à ce qu'il pose dans le réel. (shrink)

El concepto de justicia aparece en la obra Spinoza de manera enigmática, bajo la forma de una aparente definición clásica o escolástica en una filosofía que no lo es: “justicia es el ánimo constante de dar a cada uno lo suyo”. A juzgar por esta definición que parece importada, el problema de la justicia podría leerse como uno de poco interés para Spinoza. En Contra las mujeres Justicia en Spinoza, Cecilia Abdo Ferez considera y argumenta que la justicia representa en (...) la obra de Spinoza un problema de primer orden, que permite apreciar su radicalidad. (shrink)

The global economy is battling financial crisis and recession on an unprecedented scale. Reisman's book Democracy and Exchange reviews the contributions of a number of thinkers including Adam Smith and Joseph Schumpeter to the task of making ordinary people feel tolerably happy with the outcomes that affect their lives. The article argues that although Smith is viewed as the principal figure in the Scottish political economy tradition, there are other writers, notably John Rae whose ideas may have more contemporary relevance (...) than those of Smith. A return to the ideas of Rae and Schumpeter, particularly on fiscal policy, may provide important insights into the financial crisis. (shrink)

Resumen: Este artículo propone una reflexión acerca de una colección de ukiyo-e del Archivo Central Andrés Bello de la Universidad de Chile. La anchura del problema es extendida en dos constelaciones exploratorias: por una parte, indagar lo controvertible, aparentemente, de interrogar el objeto japonés desde las lógicas disciplinares occidentales, es decir, por medio de la dicotomía Occidente-Oriente. De otra parte, caracterizar cómo esta tensión inicial fue desatendida o invertida, como un paradigma de lo social en el ukiyo-e y, con ello, (...) el principio de asociatividad de las imágenes en el espacio del museo.: This article proposes a reflection about a collection of ukiyo-e from the Archivo Central Andrés Bello of the Universidad Chile. The breadth of the problem is extended on two exploratory constellations: on the one hand, to inquire the controversy, apparently, to interrogate the Japanese object from Western disciplinary logics, that means, through the West-East dichotomy. On the other hand, to characterize how this initial tension was neglected or inverted, as a social paradigm on ukiyo-e, and with it, the principle of associativity of the images in the space of the museum. (shrink)

As a contribution to current debates on the ‘social life of methods’, in this article we present an ethnomethodological study of the role of understanding within statistical practice. After reviewing the empirical turn in the methods literature and the challenges to the qualitative-quantitative divide it has given rise to, we argue such case studies are relevant because they enable us to see different ways in which ‘methods’, here quantitative methods, come to have a social life – by embodying and exhibiting (...) understanding they ‘make the social structures of everyday activities observable’ ( Garfinkel, 1967 : 75), thereby putting society on display. Exhibited understandings rest on distinctive lines of practical social and cultural inquiry – ethnographic ‘forays’ into the worlds of the producers and users of statistics – which are central to good statistical work but are not themselves quantitative. In highlighting these non-statistical forms of social and cultural inquiry at work in statistical practice, our case study is an addition to understandings of statistics and usefully points to ways in which studies of the social life of methods might be further developed from here. (shrink)

Study of the religious thoughts of Muḥammad Taqī Miṣbāḥ Yazdī on Islamic ethics, God and values.

There has never been a greater need for reliable, truthful news to help citizens navigate and assess the veracity of what they are reading and viewing, especially on social media. Widespread concerns around ‘fake’ news demonstrate an enduring requirement for curated and trustworthy children’s news that addresses children as young citizens with certain rights. Drawing on recent UK events, we discuss the case for children’s news provision by public service broadcasting from a communication rights perspective by analyzing the BBC’s 2019 (...) plans to reduce the broadcast presence and originated hours of its flagship news service, Newsround, in favor of online distribution. (shrink)

The anthropology of Colin E. Gunton begins with the Trinity and specifically, the person of Christ. From trinitarian persons, Gunton deduces the ontological definition of what it means to be a person, that is, a being in relationship and in distinction, or ‘free relatedness’. To be a person is to be in the image of the personal God, which is christological language, for it is Christ who bears the image of God in its fullness. As the true image bearer, Christ’s (...) humanity is paradigmatic of what it means to be in relationship: with God, with the world and with other human persons. Gunton’s christology is also thoroughly pneumatological, borrowing Irenaeus’ metaphor of God’s ‘two hands in the world’: The Son and the Spirit. Not only do the Son and the Spirit mediate God’s presence to creation according to Irenaeus, but Gunton builds on this metaphor to include the Spirit’s mediation of the eternal Son to the Father as well as the Incarnate Son to humanity. The Spirit also reshapes humanity to be in the image of Christ, through his relationships with God, with the world and with other human persons. This is an eschatological project, for in this reshaping, the creation is recreated toward its teleological perfection. The article concludes with a potential direction for future study within Gunton’s christological anthropology. To conceive what it means to be human theologically, Gunton insists that we must look to Christ’s own person. (shrink)

Experimental Essays on Zhuangzi is a classic in the field. Originally published in 1983, this edition makes it available again in an expanded version, with four additional contributions, and in an updated format, with pinyin transcription, Chinese characters embedded in the text, and reference style notes. The work is a well respected textbook and essential reader in Daoist thought. It continues to constitute an essential contribution to the study of Daoism and Chinese philosophy.

Le courant évangélique est largement associé à une lecture conservatrice et orientée à droite. Cette affinité élective correspond à une réalité, au Guatemala comme ailleurs. Pourtant, les récents résultats de l’élection présidentielle, avec la victoire du candidat Bernardo Arévalo, ont montré qu’une forte présence évangélique (près de 45 % de la population guatémaltèque) n’obérait pas le potentiel électoral d’un candidat de gauche. Rendre compte de cette petite révolution politique nécessite d’abord de rappeler les fondements du conservatisme dominant, hérité de la (...) guerre civile et qui est sous-tendu par une relation particulière entre nation et religion, mais aussi de souligner l’existence d’un courant théologique propre au monde évangélique, largement ignoré, la « misión integral », qui constitue le noyau d’une « théologie contextualisée », porteuse d’une vision progressiste. (shrink)

The fifteen “Messenger Leaves” poems Whitman assembled as part of the third (1860) edition of Leaves of Grass exhibit a tension between the prophetic and the sacramental that would become more significant as the United States entered the decade of the Civil War. Comprised of poems that provide warnings and admonitions (the prophetic) and poems that offer consolation and healing (the sacramental), in “Messenger Leaves” Whitman uses biblical models and texts to appeal to the religious sensibilities of the American people. (...) Although “Messenger Leaves” as a cluster was dissembled in the 1867 edition of Leaves of Grass, its religious themes draw attention to Whitman’s envisioning of the third edition as the “new Bible.”. (shrink)

In our experience, public health practitioners seeking to address a health problem often have just two very basic questions about the law: how can I use the law to create new interventions, or improve existing ones, to protect the public’s health; and will the law prevent me from successfully implementing certain interventions? In this way, the law is seen as either an opportunity for intervention to affect a public health problem, or an obstacle to enacting or implementing a desired intervention.In (...) addition, because some public health practitioners may not fully understand the intricacies of a given legal area, some possible obstacles to intervention may be either real or perceived. A real legal obstacle is not necessarily an insurmountable one, but it does have genuine legal force. A perceived obstacle has little, if any, true legal application to a given kind of intervention. (shrink)

Senate Bill 1435, the “Prison Rape Elimination Act of 2003,” was introduced into the Senate on July 21, 2003, and in less than a week passed both the Senate and House by unanimous consent. The Bill was presented to President Bush on September 2, 2003, and he signed it two days later on September 4, 2003. The stated purposes of the Act are far-reaching and ambitious:establish a zero-tolerance standard for the incidence of prison rape in prisons in the United States;make (...) the prevention of prison rape a top priority in each prison system;develop and implement national standards For the detection, prevention, reduction, and punishment of prison rape;increase the available data and information on the incidence of prison rape, consequently improving the management and administration of correctional facilities;standardize the definitions used for collecting data on the incidence of prison rape. (shrink)

As of September 2005, the co-founders of Waste Concern, an organisation dedicated to improving waste recycling in Bangladesh, are considering making a change to their model in order to get approval from the municipal government for a large-scale composting site. Since its inception in 1995, Waste Concern has followed a decentralised composting model whereby each composting site is a small-scale operation processing 3 tons of organic waste per day. In this model, they have relied on land and waste supply from (...) the Dhaka City Council (DCC) municipal government. Now, they are working with Dutch-based World Wide Recycling BV (WWR) to set up a 700-ton per day composting plant, which will enable them to earn tradable certificates for US$11 per ton of reduced methane gas, making it the first in the world to garner credits through composting waste under the United Nations Clean Development Mechanism (CDM). To launch the composting site, they face the hurdle of getting DCC’s approval. They have three alternatives: (1) follow through with the original plan whereby the municipality would supply both the land and waste, which entails waiting for DCC’s approval; (2) purchase the land for the composting site and rely on the municipality for a waste supply; or, (3) purchase the land and take on the responsibility of waste collection themselves. In their considerations, they need to weigh the financial and social aspects and determine an appropriate structure for their organisation. (shrink)

In this article, we use content and cluster analysis on a global sample of 200 social entrepreneurial organizations to develop a typology of social entrepreneuring models. This typology is based on four possible forms of capital that can be leveraged: social, economic, human, and political. Furthermore, our findings reveal that these four social entrepreneuring models are associated with distinct logics of justification that may explain different ways of organizing across organizations. This study contributes to understanding social entrepreneurship as a field (...) of practice and it describes avenues for theorizing about the different organizational approaches adopted by social entrepreneurs. (shrink)

Este artículo es un estudio crítico de dos operaciones fundamentales del Museo de Arte actual: su facultad de taxonomización de lo real y su complicidad con la categoría de Patrimonio. En la formulación contemporánea del Museo de Arte, este trabajo discute los alcances y efectos de la taxonomía como intento de producción de un régimen unitario y continuo de legibilidad e instalación de los objetos, así como la investidura de los objetos como Patrimonio, y en virtud de su posibilidad de (...) experiencia, al modo de “documento-archivo” o “simulacro”. (shrink)

Globalization; ethics and religion; ʻAbd al-Raḥmān, Ṭāhā; philosophy.

Many scholars of organizations see social enterprise as a promising approach to advancing social justice but neglect to scrutinize the normative foundations and limitations of this optimism. This article draws on Rawlsian political philosophy to investigate whether and how social enterprises can support social justice. We propose that this perspective assigns organizations a duty to foster institutional capacity, a concept we define and elaborate. We investigate how this duty might apply specifically to social enterprises, given their characteristic features. We theorize (...) six different mechanisms through which social enterprises might successfully discharge this duty. These results affirm the value of conversation between organizational studies and political philosophy and shed new light on debates regarding social enterprise, institutional theory, and several other topics. (shrink)